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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte)

4 participants

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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte)

Message  Quichotte Dim 4 Juin - 11:18

Préambule :
Cela faisait environ 20 ans que j'essayais de renouer des contacts avec ceux que j'ai connus en Algérie, un pays où j’ai vécu deux années. C'était toujours avec émotion, nostalgie, voire avec inquiétude que j'y pensais. Et voilà qu'aujourd'hui, j'y suis enfin arrivé, grâce à un blog découvert par hasard en cherchant sur Internet. Alors, en fouillant dans ma mémoire, j'ai eu envie d’y raconter simplement ma petite aventure personnelle, à titre de témoignage, mais aussi dans l’espoir qu’elle suscite peut-être des réactions.
Mais d’abord et avant tout, je tiens à remercier l’auteur de ce blog qui a mis ce texte sur son blog, ce qui a permis déjà qu’un premier contact puisse enfin être rétabli.

Commençons par le début.
Il y a juste 35 ans...

Je viens de sortir de l'Université de Bruxelles et j'arrive, venant d'Alger, à la gare de la petite ville d’El Khémis. Le trajet, par le petit train, a été lent et long, heureusement les paysages traversés sont fort beaux, la plaine de la Mitidja, les montagnes,…
Avec mes deux valises dans les mains, j'emprunte la rue principale. Au fur et à mesure que j'avance, il y a de plus en plus de monde. Il fait fort chaud. Je découvre peu à peu la ville où je vais vivre pendant deux ans.
Je trouve enfin un hôtel où je pourrai passer ma première nuit. Il s’appelle l’«Univers». Tout un programme ! Il y fait fort sombre. C'est presque même un peu sinistre !

Le lendemain, j'ai rendez-vous avec l'inspecteur, il s’appelle Mr Yahia. Il me fait visiter l'école où je serai prof d'anglais. Les bâtiments sont très vieux, mais de nouveaux sont en construction et ils seront terminés pour la rentrée scolaire prochaine.
J'aurai un logement à la Cité Emir Abdelkader qui se trouve un peu plus loin, en contrebas. On y arrive par un chemin plein de poussière et de pierrailles. Elle est dirigée par un gros monsieur qui a plein d'enfants et qui crie très fort ! Au cinquième étage, de la terrasse de l'appartement, la vue sur la plaine du Chélif est superbe. Mais ce pays inconnu me fait un peu peur.

Les jours suivants, je fais vite connaissance avec le «Cheik» Zerhouni (le directeur) et les autres enseignants du Collège Ben Badis : Lavallée, Bardot, Ménard et un «vieux» prof de français, Mr Orretégui. Il me parait vieux, mais c’est sans doute car je n'ai que 23 ans et suis assez naïf ! En fait, il n'a peut-être que 40 ou 45 ans. Par après, je n’en fréquenterai plus que quelques uns d’entre eux.
Ils me parlent de la vie ici, ils m'expliquent les classes, les cours, comment tout cela se passe.
J'aurai environ 170 -180 élèves ! Je suis un peu inquiet car je n’ai pas d’expérience et je ne me suis jamais trouvé face à autant d'élèves !
Première leçon, j'ai fort le trac. Comment cela va-t-il se passer? Il faut utiliser un ancien livre d'anglais qui n'est pas du tout adapté. Plus tard, il y aura un autre livre plus amusant : "Martin and Jillian". Certains s'en souviennent sans doute !
Donc, première leçon : Nr one is a..., Nr two is a... (je ne me souviens plus) et Nr three is a bee. Eclats de rire dans la classe. Je ne comprends pas. Plus tard, on m'expliquera pourquoi !! Ah! La langue anglaise est bien traître avec ses mots qui ressemblent parfois à certains vilains mots en algérien ! Mais moi, je l'ignorais. Le lendemain, pour éviter de mauvaises surprises par la suite, j'ai donc appris tous les vilains mots algériens !!
Parmi les élèves, je repère rapidement ceux qui sont sérieux et studieux et ceux qui sont dissipés et bavards. Mais dans l’ensemble, ils sont plutôt fort sympathiques. J'y reviendrai plus loin.

Au fil des premiers mois, je m'habitue peu à peu à ma nouvelle vie. Les cours, bien sûr, mais aussi la vie au quotidien. Les magasins, le marché, la nourriture. Ainsi, grosse découverte : les légumes changent très fort selon les saisons ! Il y a des pénuries de certains produits, par ex. les piles, le fromage.
En face de l'hôtel Univers, l'épicerie "Chabanne" (?), un marchand mozabite de couvertures situé un peu plus bas du carrefour avec la route vers Miliana, puis le restaurant, encore un peu plus bas, où, au début, je vais souvent manger. Ah ! La "chorba" !
Il y a aussi dans la rue principale, mais plus vers la gare, la librairie où parfois je peux trouver un journal belge, le marchand de meuble Kouidmi où j'ai acheté une belle table ovale, le salon de thé, le marchand de « gazouz » Belkacem ... Je vois encore tous ces lieux avec précision.
Je vois aussi, près de la petite place, cette grande église en béton transformée en réfectoire. Il y avait parfois des projections de films pour les internes. Ces élèves dont les familles habitaient dans des villages assez éloignés de Khémis. Mais, au fait, ne disait-on pas plutôt El Khémis que Khémis-Miliana ?

Mes soirées, je les passe à préparer les cours du lendemain. Parfois, je suis invité à manger chez l'un ou l'autre coopérant français avec lesquels j'ai sympathisé, par exemple les «de Frémont » et les «Picon». Ils se moquent parfois de mon accent et de certaines expressions typiquement «belges» ! Pour son boulot, Bernard Picon passait ses journées à creuser des trous un peu partout dans la plaine de Chélif...! C'était d'abord assez surprenant. Par après, il m’a expliqué !
Un soir, en rentrant de l’école, je découvre que ma femme de ménage a utilisé mon rasoir électrique…!

Parfois je vais au cinéma. Il y en a un qui programme des films chaque semaine, par contre, l'autre, c'est plus irrégulier. Ils sont souvent pleins et durant les séances, les spectateurs réagissent très fort à certaines scènes projetées. Je ne suis pas habitué !
J'écoute aussi souvent la radio : "Alger 3", un programme en français qui passe de la chanson, avec aussi ses célèbres émissions de dédicaces ! Certains s’en souviennent très certainement !

Un soir, j’entends un long bruit sourd et les volets de la chambre commencent à trembler. Le voisin frappe à la porte et me crie de descendre très vite les escaliers ! Plus de peur que de mal. Il est vrai que 15 ans auparavant El Asnam avait été entièrement détruite par un tremblement de terre. Le lendemain, j’apprends que l’autre belge, prof au collège agricole, étant paniqué, avait pris sa grosse Mercédès, l’avait bourré de provisions, et s’était enfui dans la montagne !

Certains jours, la grande ville avec son animation et ses magasins me manque. Alors, je vais à Alger. Le col du Kandek. Un ou deux tunnels, quelques tournants, puis la plaine. La route est pleine de nids de poule ! C’est super pour les amortisseurs ! Alger, la Blanche. Une fort belle ville ! L’occasion de se promener, d’aller au restaurant, d’acheter du jambon et une côte de «halouf » !!

Mais, malgré tout, en ce début de première année, je ressens souvent le "manque" de Bruxelles et de mes amis. Si bien, qu'aux premières longues vacances, celles de Noël, je prends l'avion pour rentrer en Belgique. L’aéroport de Dar el Beida. La grande salle noire de monde. L’avion décolle.

A Bruxelles, je me sens un peu perdu. Tout va si vite. Le stress. Et puis, tous ces magasins débordant de marchandises, cette publicité envahissante, tout ce luxe, cette consommation effrénée… Cela m’écoeure. Bien sûr, au début à Khémis, je suis parfois frustré par certains manques, mais peu à peu je m’habitue à être privé de nombreuses choses qui, tous comptes faits, ne me sont pas indispensables. J’ai découvert de nouvelles valeurs plus importantes à mes yeux. Depuis lors, je n’ai plus jamais été un «Consommateur».

A mon retour, je me sens déjà «entre deux». D’un côté, l’Algérie, mon nouveau pays d’adoption et de l’autre, la Belgique où j’ai grandi et ai étudié.
Durant les mois qui suivront, je me sentirai de mieux en mieux en Algérie.
J’aime de plus en plus ce pays et la façon d’y vivre. Elle devient un peu ma seconde patrie !

A l’école, je sympathise avec des collègues algériens, Rachid Benaziza, Maamar Beghdad et le prof de math, Bessakria qui est de Ain Defla. Ils deviennent peu à peu des amis. Je me rappelle d’une virée mémorable en voiture avec eux à Oran. C’est que la deuxième année, j’avais ramené de Belgique une vieille Volkswagen Coccinelle de couleur jaune. Elle ne passait pas inaperçue ! Elle me permettra de découvrir ce merveilleux pays : Ghardaia, la Kabylie, Biskra et les Aurès. Je me souviens avoir été bloqué par un vent de sable, je ne sais plus très bien où, sans doute au sud de Biskra, El Oued ?

Durant la période du Ramadan qui tombe, à cette époque-là, en été, j’entends chaque jour les sirènes. Elles annoncent la fin du jeûne. La première fois, je suis fort surpris : tout le monde se presse, commence à courir dans les rues. Puis, la ville est, tout d’un coup, complètement vide et silencieuse.
Lors de la fête du mouton, je suis aussi fort surpris lorsque je vois que des moutons sont égorgés en bas de l’immeuble.

Pendant les jours de congé, je visite parfois les environs d’El Khémis : Le barrage du Ghrib où on peut faire de super picnics. Miliana, aux pieds de la montagne.
Je me rappelle que dans les champs le long de la route vers Médéa, je crois, on pouvait trouver de très belles huîtres fossilisées. Y en a-t-il encore ?
Question voyages, il y a aussi ceux, moins agréables, à El Asnam, la Willaya, pour obtenir les visas de sortie ou aller surveiller les épreuves du bac.

En été, il fait très très chaud, alors qu’en hiver, un peu comme en Belgique, il fait humide, il pleut, il fait froid, parfois même il neige. Et le petit chauffage au gaz de l’appartement ne suffit pas. Le sommet du Zaccar reste tout blanc pendant des semaines. Régulièrement, il y a des inondations.
Quand viennent les beaux jours, il y a Tipaza que l’on peut atteindre par la fort belle route qui passe par Hammam Riga… Le cadre de ses ruines romaines est une merveille avec cette vue sur le Chenoua ! Il y a aussi une très belle plage où des gosses essayent de vendre des poteries. D’ailleurs, j’ai toujours, ici à Bruxelles, des photos des ruines de Tipaza sur les murs de mon salon et des poteries sur la cheminée !

En classe, ce n’est pas toujours facile. Les élèves sont souvent bruyants ! Il est vrai que, pour certains, rester assis pendant des heures à devoir écouter des choses qui ne les intéressent pas nécessairement, ce n’est pas évident. Ils sont donc parfois très agités et bavards. J’avoue que je ne suis pas sévère et que je n’ai pas beaucoup de discipline. Sans doute, suis-je un peu trop gentil ! Anecdote: Certains m’ont surnommé «Boualem» faisant référence à «Muylem». Cela sonnait plus algérien !
Parmi eux, je me rappelle surtout des élèves que j'ai conservés pendant les deux années. Il y a surtout les bons élèves, mais aussi ceux qui se sont fait remarquer d’une façon ou l’autre. En voici quelques uns : Mohammed Ouali, Youcef Maghraoui, Mahfoud Yamouni, Les frères Benbrik, Rachid Boussedi, Maamar Miliani, Ahmed Kebaïli, Mustapha Mehabi, Abderrahmane Boudoumi, Brahim Cherfaoui, Mezouaghi, Chehat, Ali Nasri, Trikaoui, Bensaada, H. Tedbirt…
J’ai repris mon vieux carnet de notes du cours d’anglais, mais je m’y perds un peu. Il y a tellement de noms !

Puis, petit à petit, lentement mais sûrement, mon séjour à Khémis arrive bientôt à sa fin. Au bout de ces deux années, je n'ai plus envie de retourner en Belgique. Je resterais bien encore quelques temps. Pourtant, je me dis que ma future vie, c’est, malgré tout, à Bruxelles que je dois la faire. Alors, comme je ne parviens pas à quitter ce pays, je décide de ne repartir que le plus tard possible et d’y rester tout l'été. Finalement, c’est avec beaucoup de regrets que je quitterai l'Algérie, juste la veille de la rentrée scolaire de septembre.

L'année suivante, la nostalgie de l’Algérie sera telle que j’y retournerai pour des vacances pendant tout le mois de juin.
Mais la réadaptation à la Belgique est fort difficile, d’ailleurs, elle durera plusieurs années.
Pendant un certain temps, des contacts épistolaires sont entretenus avec certains anciens élèves et des amis de Khémis.

Puis, un jour, quelques années après, j’ai eu envie de revoir le pays.

En octobre 1976, je décide donc de faire un voyage éclair d’une semaine. Arrivé à Dar El Beida, je prends un bus jusque Blida où je vois un copain, qui était déjà venu me rendre visite à Bruxelles, ensuite le petit train jusque Khémis. Je loge chez un autre ami à Djendel, Rachid Benaziza. Après une courte visite chez Mr Macoin, l’ancien curé et le seul français que je connaisse encore, un ancien élève, Zémouri, m’accompagne en train jusqu’à Oran où d’autres anciens élèves poursuivent leurs études : Ouali, Maghraoui, Bel Hadj, Meghatria, Méhabi,… Tous semblent aussi heureux que moi de se retrouver. Mais comme le temps passe vite, je dois revenir à Khémis où, je me souviens fort bien, la famille Yamouni m’accueille comme un prince ! Partout, je suis d’ailleurs reçu avec énormément de chaleur. C’est Mahfoud Yamouni qui m’accompagnera ensuite jusqu’à l’aéroport en compagnie d’un autre ancien èlève, Ben Mokadem.

Un an après, j’ai la surprise de recevoir la visite de l’un deux à Bruxelles, Youcef Maghraoui. Je l’emmène voir Bruges. Il repartira ensuite voir Amsterdam et Londres.

En 1986, je reviendrai encore passer quelques jours fort agréables à Khémis. L’occasion de retrouver encore avec beaucoup de plaisir certaines anciennes connaissances et d’apprendre, également avec plaisir, que nombre de mes anciens élèves avaient fait de solides études. Certains étaient devenus ingénieur, professeur, médecin, juge, avocat,…! Une fois encore, je suis reçu comme un prince, cette fois-ci par la famille Ouali.

Ensuite…, ce fut le silence…, mises à part les terribles informations et les reportages bouleversants sur les télévisions belges et françaises…

De toutes façons, je constate que je reste marqué à jamais par ce séjour.
La nuit, je rêve encore régulièrement que je me trouve en Algérie !
Je me pose néanmoins une question : Au-delà de cette nostalgie de l’Algérie, n’est-ce pas également la nostalgie d’une jeunesse passée ?

De toutes façons, merci à tous, quels qu’ils soient, de m’avoir permis de vivre tout cela.

Quichotte - Michel Van Muylem

Voir le blog algérien : http://scaff.blog4ever.com/blog/article-18641.html

Ce texte est dédié en hommage à YOUCEF MAGHRAOUI.

Il y a peu, j’ai appris que cet ancien élève avait été tué, pendant les événements des années 1990, sur la route de Hammam Riga – Tipasa, alors qu’il franchissait un barrage….


Dernière édition par le Dim 27 Aoû - 12:59, édité 1 fois
Quichotte
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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty Quelques commentaires reçus

Message  KIKI Mer 7 Juin - 12:34

Super le texte!
Très sensible, un peu maladroit, touchant... J'espère que tu parviendras à renouer des contacts.
Clément
_____________________________________________________________
Je ne trouve pas ça naïf du tout, et c'est très rythmé. Je l'ai lu d'une rapide traite.
Il y a des souvenirs, et sans doute du regret par rapport à ta jeunesse, mais c'est très touchant, vraiment. Il y aurait facilement moyen d'en faire un roman. Lance toi !
Mat
_____________________________________________________________
Très beau, très émouvant et tu es un excellent écrivain. A quand ton autobiographie? Merci de me l’avoir envoyé.
Pascale
_____________________________________________________________
Supeeeeeeeeer ton récit... Purée, t'en as vécu des choses...
C'est fort, émouvant,... tu te montres sous un autre angle... naïf, tendre, émerveillé...
Ca fait plaisir,...beaucoup…Continue,...j'achète ta BIO…
Noukske
_____________________________________________________________C'est chouette d'avoir écrit ça. Tu n'as jamais parlé d'Algérie comme ça
avant (pas à moi en tout cas). C'est touchant.
Natacha
_____________________________________________________________Sir Boualem,
Vous savez en lisant vos récits vous nous rappelez Alphonse Daudet racontant son séjour dans notre région bien avant vous. Votre histoire, vos anecdotes nous les lisons avec intérêt. Ceux qui vous lisent ne se lassent pas de le faire. Vous avez un style d'écriture agréable. D'ici nous vous encourageons à le faire davantage. Surtout ne vous arrêtez pas. Continuez.....mais n'oubliez pas aussi les photos.
A bientôt. Nasser (l'auteur du Blog)
_____________________________________________________________
C’est très beau, émouvant, je te découvre sous une facette inconnue mais qui ne me surprend pas tellement.
Anne
_____________________________________________________________
C'est avec beaucoup d'émotion et un immense plaisir que j'ai parcouru et dégusté ton récit. Je savais que l'Algérie avait beaucoup compté pour toi mais je n'imaginais pas à ce point et je partage entièrement ton sentiment. J'en suis touchée et heureuse à la fois. J'ai quelques amis belges qui ont vécu et/ou parcouru l'Algérie et depuis, l'Algérie ne les a plus quittés. (...) Merci pour ces souvenirs encore fort présents dans mon esprit. Pas un seul jour n'est passé sans une pensée profonde pour mon pays d'origine et les miens que j'aime plus que tout.
Je lui dois tout ce que je suis !
Bonne chance Michel ! J'espère que ce blog te permettra de relançer une passerelle entre eux et toi et de vivre ou revivre des moments intenses de bonheur.
Amitiés. Jamila
_____________________________________________________________
J'ai été très touchée par le texte sur l'Algérie... Il est des moments dans notre vie que l'on n'oublie jamais et qui nous change à jamais... qui nous enrichisse et nous font voir le monde avec d'autres yeux, et cela pour toujours. Merci de me l'avoir envoyé et d'avoir partagé ce moment de ta vie.
Bises. Domi
_____________________________________________________________
Super ! J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ton texte (et puis ça fait résonner parfois des choses). Ah…la fameuse "gazouze" !
C'est chouette ! Bonne journée et à bientôt. Isabelle
_____________________________________________________________
Et bien et bien, j’ignorais tout de cet épisode marquant de ta vie, c’est très intéressant et émouvant. Le passage sur Tipasa, me rappelle ce magnifique texte de Camus dans ‘Noces à Tipasa’ où il décrit ces mêmes ruines avec la mer le soleil et la sensualité. Un texte que j’ai souvent analysé quand j’étais prof de français. On sent une sacrée nostalgie. Je suppose que c’était un ‘service civil’ à la place du service militaire ?
Merci de nous avoir partagé ce beau moment de ta vie
Bien cordialement. Hughes
_____________________________________________________________

KIKI

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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty Re: Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte)

Message  Tchouf Ven 9 Juin - 3:12

très émouvant, merci Michel
Tchouf
Tchouf

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Localisation : Bruxelles 1030
Date d'inscription : 17/01/2006

http://frankwuyts.is.dreaming.org

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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty Re: Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte)

Message  KIKI Ven 9 Juin - 8:13

Je viens de lire ton texte, quelle surprise! J'ignorais que tu avais vécu là-bas. Merci de m'avoir fait partagé ça, merci beaucoup. Je trouve ce texte très émouvant, naïf, pas vraiment, simple et authentique. La fin est bouleversante. Je crois que tu devrais en faire une vraie nouvelle de ce texte, Michel. Le rallonger, nous parler encore plus en détails de ces élèves, des tes sensations, du visage de toutes ces personnes que tu as croisées là-bas et je crois aussi que tu devrais le dire, sur scène. Vraiment. Les sensations dont tu parles, les sentiments que tu as éprouvé lors de ton retour en Belgique, la difficulté de se ré-adapter, ça m'a vraiment fait penser à ce que j'ai vécu en revenant d'Afrique en janvier. Ce contraste, ce stress permanent qui nous envahit ici et sans arrêt ce manque, ce manque de "là-bas", où d'une certaine façon tout nous semble plus évident, plus authentique. Je pense qu'en tant qu'artiste, c'est peut-être ça notre quête, en tout cas c'est la mienne, parvenir à trouver cet "authentique", essayer de ne pas se perdre... Alors toujours cette envie boulimique de faire et encore faire pour fuir certainement notre société... Mon expérience est minime par rapport à la tienne puisque je n'y suis restée que quinze jours mais je retourne un mois au Mali en décembre, pour voir, pour vivre, pour être dans ce vrai. Il est magnifique ton texte, Michel, j'espère que nous aurons l'occasion d'en parler un jour et j'espère vraiment que tu vas le continuer, c'est un témoignage qui doit être entendu. Je t'imagine vraiment nous le raconter avec un musicien algérien en fond, discret, sensible. Voilà...
Gros bisous, merci.
Stéphanie

KIKI

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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty Retrouvailles. Bonheur immense

Message  KIKI Mar 13 Juin - 15:02

Très cher Michel,
Bien le bonjour à vous et à tous ceux qui vous sont chers.
Il ne faut pas trop m'en vouloir si j'ai tardé à vous répondre. En ce moment, notre université vit des moments difficiles pour cause de grève illimitée.
Comme je suis enseignant et aussi dans l'administration, je ne sais sur quel pied danser ni à quel saint se (me) vouer. Je me retrouve gréviste et aussi, ironie du sort, à exercer des charges administratives qui m'écoeurent.... Au fait, je suis devenu un bon administrateur qui n'a rien à envier à ceux qui sortent des grandes écoles d'administration (je leur apprend des choses.... très humble ... je souris). On pourrait croire que je suis imbu de ma propre personne mais les avis changent dès qu'on me connaît. Les âmes hostiles détestent les travailleurs. Je déteste rester les bras croisés et à me sentir inutile. La vie est courte et dame nature a horreur du vide.
Je récapitule un peu la vie que je mène actuellement. Je suis marié et père de trois enfants : Mérouane, Yacine et ma petite fée Mejda. Ma douce moitié est enseignante de lettres et langue française dans un collège. J'exerce en tant que professeur à l'université de Blida. J'enseigne la mécanique rationnelle, la mécanique analytique, la dynamique des structures, les vibrations, les machines tournantes, la théorie des mécanismes... Je forme aussi des magisters et des doctorants (encadrement).Je suis aussi le président du conseil scientifique de la faculté des sciences pour l'ingénieur.
Dans le domaine de l'administration, je suis passé par différents postes: chef du département construction de l'institut de mécanique, directeur de l'institut de mécanique, conseiller du recteur, vice-recteur chargé de la planification et président du CSF. J'ai appris beaucoup de choses et j'en ai beaucoup à apprendre.
J'estime que je suis simple et modeste (rires). Je reviens à votre dernier appel téléphonique. Je vous prie de me croire : j'étais ravi, heureux et aux anges. Ma joie fut et reste immense. Je vous remercie.
Je vous écrirai plus souvent. On ne peut oublier un enseignant comme Michel.
Au plaisir de vous lire et au revoir.
M. Ouali

KIKI

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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty salam

Message  lyloucha Mar 5 Mai - 4:21

salam cher monsieur
je pe vou doné des info sur BOUDOUMI ABDERRAHMANE
il est mntn prof au centre universitaire de khemis miliana et c aussi un avocat
voila ou vou pouvé le joindre

BOUDOUMI ABDERRAHMANE
122, Cité 138 Logts Sociales
Centre Ville
Cite Salem
44225, Khemis Miliana
tel:21327660926

lyloucha

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Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte) Empty Re: Deux années comme prof en Algérie (1970-72) (version courte)

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